lundi 11 mai 2009

Jaune

C'est bien connu; le grand air, ça creuse... Surtout après avoir gravi quelques antiques murailles et arpenté des sentiers pentus.
Ces immenses champs de colza ne sont-ils pas l'endroit idéal pour papillonner et picniquer ? Mais chaque chose en son temps !
On a dit "manger", pas batifoler, enfin, pas encore...










C'est dingue, ça, cette impatience qui te dévore. Comment ? Je ne suis pas le dernier à m'en réjouir ? OK, j'admets... Mais un homme reste un homme : Beaucoup plus performant lorsqu'il est rassasié.

Tu vois, cela fait un bien fou de grignoter au milieu des champs, de sentir cet air encore un peu frais que le soleil fait vite oublier.
Non, c'est décidé, je terminerai d'abord mon dessert, sans rien perdre, avant de passer à d'autres tentations...
Mais, que fais-tu ? Bon, le colza est haut, mais la route n'est pas loin, comme nous le rappelle une voiture qui passe à quelques dizaines de mètres.
Tu n'en as cure, et te glisse déjà entre les rangs de grappes jaunes, et fais glisser en un tour de passe-passe ton petit haut coloré.
Humm, tu es belle dans cette mer jaune, palpitante, tellement désirable. Cet air fripon qui tend tes seins...
Viens vite, allonge-toi sur cette couverture (bon, on peut aimer la campagne, mais un peu de confort ne fait pas de mal !); tu sens déjà mon poids, mes bras qui te ceinturent. Tu devines mes mains qui font glisser en un tour de main mon pantalon.

Déjà, je suis sur toi, en toi, d'une seule poussée, tant ton impatience est grande de m'accueillir au fond de ta grotte. L'heure est n'est pas aux tendres préliminaires ! Je te prends tel un garçon de ferme pressé de terminer son affaire, à grands coups de reins, te labourant avec force, comme un papillon épinglé au sol.
Nos cris se mêlent enfin lorsque mon miel chaud arrose ton écrin, te laissant inerte au milieu de cette océan végétal...

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