lundi 23 novembre 2009

Enfer et damnation

Passants qui passez sur ce lieu de luxure, ayez une pensée émue et compatissante pour cette pôvre Sultane qui subit les pires outrages sans rechigner ni protester...

Songez à ce qu'elle a du endurer pour se retrouver dans ce sombre boudoir, ainsi enchaînée et offerte à la concupiscence du pervers Sultan.

Et que dire de ces ombres qui se sont glissées dans cette pénombre sulfureuse pour s'inviter au saba, attirées par les cris de cette victime sacrifiée à l'hôtel de la débauche et de la fornication, et par les grincements des chaines ?...

mardi 17 novembre 2009

Haro sur la fessée

Fesseurs et fesseuses, unissons-nous. Résistons haut et fort à ces culs serrés qui veulent légiférer.
Allons Edwige, tout cela n'est pas très sérieux... J'apprends que tu voudrais déposer une proposition de loi visant à interdire les châtiments corporels, dont la fessée ?
Et que tu aurais déclaré dans Le Parisien de ce week-end que « Plus on lève la main sur un enfant, plus il devient sournois, menteur et agressif » ?

Allons, regarde Sultane. A-t-elle l'air sournoise, menteuse ?
Lorsque tu prétends qu'« En 38 ans de pratique dans mon cabinet, je vous assure que ceux qui n'ont jamais reçu de fessée sont les mieux élevés, plus à l'écoute des adultes et de leur autorité », insinues-tu que Sultane serait mal-élevée ? Dieu sait pourtant si elle est disciplinée, et si quelques corrections épisodiques n'entament pas sa bonne humeur et son respect pour son Sultan !
Quant à prétendre que « quand on tape, on a déjà perdu son autorité ! ». « Quand l'enfant provoque, que vous êtes fatigué, mieux vaut une “ exclusion tranquille ” : on l'envoie calmement dans sa chambre. […] Une fois calmés, on pourra discuter », comment interpréter alors ces appels de Sultane lorsqu'elle cherche sciemment la correction, et clame haut et fort "Encore", ou "Plus fort" ?...
Certes, l'envoyer dans sa chambre est une solution, mais elle est alors déchaînée et la fessée s'impose alors plus que jamais. La quadrature du cercle en quelque sorte !
Non, s'il faut légiférer, sachons garder tête froide, et préciser certaines règles que nombreux ignorent faute de pratique.
Pour les débutants, la fessée doit toujours être pratiquée à main nue, de préférence la (ou le !) punie couchée en travers des genoux, afin de ménager une position confortable, et d'avoir une grande liberté de mouvement. Le cul nu s'impose, naturellement, et pour les amateurs de deuxième degré, une peau mouillée produit un claquement plus sec encore !

Lorsqu'enfin vous maîtriserez la technique, vous serez alors tenté d'utiliser badine, martinet ou autre ustensile, mais gare, la pratique requiert un apprentissage et, pourquoi pas, quelques heures de formation : Nous nous déplaçons à la demande pour intervenir, de préférence devant des groupes d'une dizaine de personnes maximum, afin que chacun puisse travailler les TD.

Enfin, et je te rejoins sur ce point, Edwige, la fessée ne doit pas être administrée à la légère et dans de mauvaises conditions. Aussi, je pense qu'un progrès énorme serait fait si l'on équipait écoles et lieux de travail d'un banc à fesser, seul instrument permettant de pratiquer cette discipline en toute sécurité, tout en permettant aux collègues ou autres élèves de se familiariser avec cet exercice, rappelons-le, salutaire pour la circulation sanguine...

lundi 16 novembre 2009

Figure de proue

C'est bien connu, l'air iodé du large a des vertus vivifiantes, mais attention, il paraît que cela excite les plus jeunes...
Hé bien, grande découverte, les adultes ne sont pas épargnés; enfin, certains adultes !

Il faut dire que ces derniers jours radieux d'automne avaient attirés foule au bord de l'eau et sur les terrasses des restaurants, et qu'il était dur de résister à l'envie de se donner à la caresse du soleil.

Mais il en faut plus pour effrayer une Sultane digne de ce nom, qui ne faillit pas à sa réputation en offrant à la caresse du vent (et accessoirement aux nombreux promeneurs sur ce ponton) cette interprétation libre de figure de proue...

mercredi 11 novembre 2009

Comme une grande fleur

Comme une grande fleur trop lourde qui défaille,
Parfois, toute en mes bras, tu renverses ta taille
Et plonges dans mes yeux tes beaux yeux verts ardents,
Avec un long sourire où miroitent tes dents...
Je t'enlace ; j'ai comme un peu de l'âpre joie
Du fauve frémissant et fier qui tient sa proie.
Tu souris... Je te tiens pâle et l'âme perdue
De se sentir au bord du bonheur suspendue,
Et toujours le désir pareil au coeur me mord,
De t'emporter ainsi, vivante, dans la mort.






Incliné sur tes yeux où palpite une flamme

Je descends, je descends, on dirait, dans ton âme...
De ta robe entr'ouverte aux larges plis flottants,
Où des éclairs de peau reluisent par instants,
Un arôme charnel où le désir s'allume
Monte à longs flots vers moi comme un parfum qui fume.
Et, lentement, les yeux clos, pour mieux m'en griser,
Je cueille sur tes dents la fleur de ton baiser !...

Albert Samain (1858-1900)

jeudi 5 novembre 2009

Nus dans les vignes

Plagiat !...
Il suffit que Sultane décide de se dévétir dans les vignes de Pouilly (cf. Vendémiaire), et quelques semaines plus tard, c'est par cars entiers qu'accourt la foule en délire pour poser nu entre les rangs de vigne.

A l'origine de cet hommage à Bachus, un certain Spencer Tunick, photographe américain qui s'est forgé une solide réputation en faisant poser des centaines de volontaires, entièrement nus, dans des lieux insolites !

Que ce soit à Moscou, à la biennale de Lyon, au musée d'art contemporain de Montréal ou, son record avec 18 000 personnes à Mexico...

L'objectif affiché de cette démonstration dans les vignes de Pouilly était de sensibiliser et de faire réagir sur les changements climatiques, en mettant en scène ces anonymes le corps recouvert de raisins, ou brandissant verres vides ou bouteilles pleines...

mardi 3 novembre 2009

L'Arroseur arrosé

Non, cet arroseur arrosé n'est pas une analyse de cette célèbre piècette filmée par les frères Lumière et qui fut projetée à la fin de l'année 1895, mettant en scène un jardinier et un gamin espiègle.

Cet arroseur arrosé est un avertissement à tous les mâles qui pensent avoir un semblant d'autorité (comme un certain Mr Choup, par exemple), qui se risquent parfois à affirmer cette autorité par quelques exercices à base de cordelettes, menottes, sling ou croix de saint André, et s'imaginent réaliser leur forfait en toute impunité.

Attention, je vous le dis, nos douces compagnes feignent l'obéissance et la soumission, mais sous cette apparente sérénité, voire renoncement, tout n'est que braise, lave, soufre et fusion. Tremblez que ces armes ne se retournent contre vous et ne vous mettent dans une position délicate dont vous pourriez rougir de honte le restant de votre vie...
J'attends de vous un peu de solidarité et de compassion.

lundi 2 novembre 2009

Les Muids

Notre dernière étape solognotte nous avait conduits au coeur de cette forêt colorée que nous affectionnons, pour de multiples raisons qu'il serait superflu de développer, tant elle sont nombreuses et varient au gré de nos envies, de nos jeux et des occasions que la nature et les saisons nous inspirent.

C'est dans cet écrin bucolique que nous attendait cet imposant château dont j'espérais bien qu'il saurait à la fois être le nid d'amour de nos tendres ébats, mais aussi nous réserver quelques surprises pour nos jeux d'éternels coquins.

Les lieux pourtant semblaient peu propices à nos petites facéties, un peu austères et davantage fréquentés par de très sérieux couples apparemment moins joueurs que nous, mais la visite du parc prit vite des allures de mise en bouche comme je les aime.

Bon, on passera sur le petit pont où j'ai bien failli me vautrer de tout mon long sur les planches glissantes !


Ce que j'adore avec toi, c'est cet art de mêler le sérieux et le coquin, comme ici où la sage lecture d'un ouvrage sur l'architecture locale ferait presque passer inaperçu ce sein mutin qui pointe fièrement pour appeler d'autres attentions...
Je t'aime.