lundi 26 octobre 2009

Vendémiaire

Vendémiaire, le temps des vendanges, des couleurs pastel, des parfums d'humus, des premières flambées... et des dégustations dans d'accueillantes caves où les papilles se délectent de ce soleil en bouteille.

Même les premiers frimas ne
découragent pas les plus curieux d'aller découvrir sur pied ces délicats grains avant leur lente transmutation, et ce n'est un secret pour personne, la curiosité est un de nos défauts...


Et quand Bacchus rime avec Eros, Sultane, d'un geste assuré, réveille Priape au milieu des rangs de vigne, pour l'inviter à fêter dignement et dans la tradition ces vendanges prometteuses...

Priape qui n'a d'autre choix pour immobiliser la belle et la soumettre à son bon plaisir que de l'enchaîner, tel Prométhée, et de déguster avec délectation un délicat cocktail de saveurs sucrées et salées...

jeudi 22 octobre 2009

La boulangère

Boulangère jadis qui respiriez l'amour
Peloteuse de couilles
Vous souvient-il des années et des jours
Remplis par ma gidouille

Mon jeune braquemart allait aux galions
Que recelaient vos fesses
C'était mon vit mortaise et votre cul tenon
Jointés avec adresses

Le foutre ruisselait par la boulangerie
Où vous étiez captive
Et j'eusse en vain cherché dans la rue des Martyrs
Fesses plus bandatives

Guillaume Apollinaire (1880-1918)

vendredi 16 octobre 2009

Troublant face à face

Jeux improvisés qui nous troublent et nous amusent à la fois,

Mélange d'excitation et d'étrange partage, où ces liens barbares nous rapprochent et nous libèrent paradoxalement,

Faisant tomber ces barrières que la morale ou les paradigmes voudraient nous imposer,

Pour que deux êtres qui s'aiment ne fassent qu'un, sans distinction de sexe, sans rôles établis...

mercredi 14 octobre 2009

La Dame du Lac

Ces bottes de paille nous ont occupés et amusés quelques minutes, mais déjà, nos pas et nos envies nous guident vers ces sous-bois brumeux qui vont si bien avec notre château du Grand Meaulnes dont nous apercevons encore la masse sombre à travers le feuillage.

Petit sentier en pente douce, au bruit des premières feuilles d'automne qui crissent sous nos pieds. Une trouée enfin, et le lac devant nous, mystérieux, d'un calme olympien qui tranche avec notre excitation...

Mutine, tu joues les elfes débridées, bravant l'air frais pour m'offrir ces deux pommes d'amour aux pointes fièrement dressées. Crois-tu vraiment que je vais me contenter de te dévorer des yeux ? Que je me contenterai de ces fruits sans pousser mes explorations vers d'autres rives humides ?

Tes yeux rient de me voir ainsi, impatient de poser mon appareil photo pour avoir enfin les deux mains libres et dégainer un autre appareil...
Je sais, je suis un peu rustre parfois et mon ordre ne donne pas dans la nuance ! Je te veux cul nu, là, devant moi, appuyée à cette table, les reins creusés, la croupe tendue.
Tu sais que je n'irai pas par quatre chemins, que mes mains trouveront vite la jointure de tes cuisses pour t'agripper fermement.

Tu ne donnes d'ailleurs aucun signe de résistance si j'en crois la courbure de tes reins, et le gémissement que tu laisses échapper quand mon gland vient chercher sa place dans ta fente. Un brin pervers, je m'attarde un instant à l'entrée de ton puits, provoquant chez toi un instinctif recul, femelle amoureuse invitant son mâle.
Ton gémissement devient râle lorsque je te harponne d'une impérieuse poussée, jusqu'à la garde, et me lance dans une folle cavalcade où nos cris et nos miels se mêlent bientôt, dans un épilogue qui aurait fait rougir notre innocente Yvonne !...

samedi 10 octobre 2009

Le Grand Meaulnes revisité

Tout le monde connaît l'histoire d'Augustin Meaulnes retracée dans le célèbre roman d'Alain Fournier, et racontée par François Seurel, son copain de classe.

Histoire qui se situe dans un petit village de Sologne et amène notre Augustin à se perdre lors d'une escapade, pour arriver enfin dans ce mystérieux domaine où l'on s'apprête à célébrer le mariage de l'enfant du pays, Frantz de Gallais, au milieu d'une fête d'enfants costumés.
Fête qui sera le théatre de la rencontre entre Augustin et Yvonne de Galais qui tomberont foux dingues l'un de l'autre...

Ce que l'on sait moins, c'est que les lieux décrits avec précision par Alain Fournier et les noms de ces lieux ont tous été inspirés par des petits villages typiques du cher et les paysages solognots, mais en brouillant à dessein les pistes pour égarer son lecteur, entre réalité et imaginaire.


Ainsi, l'origine du domaine des sablonières pourrait être revendiqué par nombre de châteaux et gentilhommières de la région qui en regorge, mais s'il en est un qui a certainement inspiré l'auteur, c'est celui de La Chapelle d'Angillon, village ou naquit Alain Fournier.
Ce charmant château abrite d'ailleurs un musée consacré à l'auteur et offre un tendre panorama auquel tous amoureux normalement constitués ne peuvent résister...

D'ailleurs, pourquoi résister ?... Surtout lorsque d'accueillantes bottes de paille complètent le décor et vous invitent à communier avec dame nature.
Mon "Yvonne" ne fut pas longue à se griser de ce parfum d'herbe sèche, prélude à d'autres épisodes champêtres...

mercredi 7 octobre 2009

Hallali au musée

Allons, c'est mal nous connaître que d'imaginer qu'une visite de musée puisse avoir une autre fin que celle-ci... D'ailleurs, en parlant de faim, comment décrire cet appétit qui ne nous quitte jamais, insatiables, gourmands, toujours prêts à en redemander, et jamais rassasiés...

Autant dire que chaque salle visitée était discrètement inspectée pour trouver LE recoin qui abriterait nos inavouables étreintes !
Et puis, le constat fut vite fait : aucune salle n'échappait à l'oeil de ces maudites caméras... Il allait falloir composer avec.

Aussi, quand Sultane revint d'une courte pause, elle ne fut guère étonnée lorsque je lui demandai (très gentiment !) de me dévoiler ces délicieux globes qui aiguisent immanquablement mon appétit.
Ce dont elle s'acquitta de bonne grâce, et même avec un certain empressement... Mais il est des tentations auxquelles on ne saurait résister bien longtemps, et c'est par une habile mise en bouche que Sultane prit vite le contrôle de la situation, bravant définitivement le risque d'être surprise en pleine action.

Mais un musée de la chasse sans apologie de l'hallali ne serait pas très sérieux, et je relevai donc bien vite ma tendre biche qui tenta bien de fuir (oui, je sais, ce n'est pas très crédible, mais comment expliquer qu'elle me tourna le dos sans être vraiment consentante...).
Donc, disais-je, prompt à immobiliser ma proie, je la bloquai dans une encoignure où elle se retrouva cul nu en un tour de main, et fut tout aussi vite embrochée... Et les moeurs un peu rude des chasseurs de prendre le dessus, en besognant sans vergogne cette innocente (!) victime.

Pour être sincère, nous ne nous attardâmes pas en passant devant les deux jeunes filles de l'accueil qui faisaient face aux nombreux écrans de contrôle des caméras...

mardi 6 octobre 2009

Sultane Chasseresse

Mais nooooon... Ce rideau rouge n'est pas de ceux qui marquent l'entrée des sex shops !
Bon, OK, cela nous est arrivé, mais il n'y a pas que le sexe dans la vie (quoique...). Il y a aussi la Culture, les visites de musée, comme ce somptueux musée de la chasse découvert au hasard de nos étapes improvisées.
C'est dans un imposant et magnifique château que se trouve ce rare Musée International de la Chasse qui offre plus de 3000 objets et oeuvres d'art qui retracent les techniques et coutumes cynégétiques employées depuis le moyen-âge jusqu'à nos jours.
Ce musée compte 14 salles et immenses galeries qui regroupent d'imposantes collections d'armes, dessins, gravures, mais aussi d'expositions sur les types de chasses et de gibiers : chasse à tir, vénerie, fauconnerie... et des nombreux objets d'art inspirés par la chasse : tapisseries, céramiques, bronzes animaliers, les pendules et divers accessoires du chasseur.

Je vous vois venir... Tout d'abord, oui, c'est vrai, nous étions les seuls visiteurs. Bon, on y est pour rien ! N'allez pas croire que nous avions réservé le musée pour nous.
Et certes, j'admets, il nous est difficile de faire une visite d'une bonne heure dans un château regorgeant de coins et de recoins sans avoir l'esprit qui s'égare vers des activités moins... culturelles ! Seul hic, les caméras, omniprésentes, à chaque angle, dans chaque pièce...

Comment, ce n'est pas un problème ?
Heuuuu, non effectivement, mais on est quand même pas des bêtes, même dans un musée qui fait l'apologie de l'hallali et de la biche poursuivie sans relache...

Je vous assure, j'ai tenté de résister, lisant attentivement chaque explication de chaque vitrine, m'émerveillant des fines sculptures et incrustations des crosses de mousquet.

Mais Sultane a des arguments auxquels aucun chasseur ne peut résister, et c'est en bravant l'oeil rond des caméras qu'elle me livra ses appats, annonciateurs d'une chasse qui nous mênerait vite à baisser les armes...
Mais cela est une autre histoire !

jeudi 1 octobre 2009

Conditions Contractuelles

Chère Madame,

C'est avec un infini plaisir que j'accuse réception de votre acceptation sans restriction des conditions contractuelles qui s'appliquent désormais à notre contrat.

Je me permets de joindre en annexe nos récents échanges qui valent pour avenant au présent contrat, et vous rappelle que toute rétractation entraînera de plein droit versement en nature d'une compensation proportionnelle au dédit.

Veuillez agréer, chère Madame, l'expression de mon profond respect.
Message envoyé à 15:02 : Chère madame, nous accusons réception de votre réservation de la gamme complète soft & hard. Certains produits nécessitent toutefois une décharge de l'utilisateur compte tenu des risques potentiels de certaines pratiques.
Message lu à 15:11 : Je soussignée, Sultane, déclare avoir pris connaissance des risques encourrus lors e certaines pratiques et m'emgage b ne demander aucun dommage et intéret pour les risques susnommés...
Message envoyé à 15:33 : Madame, nous avons pris acte de votre commande ferme et définitive. Tte annulation même partielle donnera lieu à règlement en nature...