mardi 9 juin 2009

Ô merveillette fente

Je te salue, Ô merveillette fente,
Qui vivement entre ces flancs reluis ;
Je te salue, Ô bienheureux pertuis,
Qui rend ma vie heureusement contente !

C'est toi qui fais que plus ne me tourmente
L'archer volant qui causait mes ennuis ;
T'ayant tenu seulement quatre nuits
Je sens sa force en moi déjà plus lente.

Ô petit trou, trou mignard, trou velu,
D'un poil folet mollement crespelu,
Qui à ton gré domptes les plus rebelles :

Tous vers galans devraient, pour t'honorer,
A beaux genoux te venir adorer,

Tenant au poing leurs flambantes chandelles !


Ronsard

2 commentaires:

  1. Oooooh, mais il est très tôt ce matin pour découvrir cette photo. Je rougis ;-)) et le texte merveilleux de Ronsard ! Cela m'apprendra à blogger de bon matin...
    bisoux complices
    Choupa

    RépondreSupprimer
  2. @Choupa : Je sens que tu es très gênée... La vue de tels attribus risque de te traumatiser; j'hésite à effacer l'article !!! Bisous...

    RépondreSupprimer